Généalogie |
|||||
|
Les Freysselinard Les Freysselinard sont originaires d'un petit village de Corrèze, Vars-sur-Roseix, près d'Objat. La Corrèze est l'un des départements de la région du Limousin, où l'on parlait avant l'occitan. On peut consulter le site de la préfecture de la Corrèze.
|
L’église d’Objat (à gauche, la maison des Buffière-Freysselinard) On trouve les Freysselinard à Vars dès le début du XVIIe siècle (époque la plus ancienne dont on a conservé les archives de l'état civil). A l'époque, plusieurs d'entre eux (dont un "praticien" et un "clerc") étaient enterrés dans l'église, mais il n'en subsiste rien aujourd'hui. Ils étaient cultivateurs, laboureurs, voituriers, tailleurs, maçons, vignerons, colporteurs, etc. Ils signaient, ce qui était très rare à l’époque (mais dès le XVIIIe siècle, ils ont perdu cette capacité). Voici des exemples de ces signatures.
« Le vingt-cinquième du mois d’août mille six septante et neuf [1679], a été baptisé Guinot Reynal, âgé de trois jours, fils naturel et légitime de Jacques et Marie Vignard du village de Chantegrelle [commune de Vars]. A été parrain Guinot Reynal, laboureur, et marraine… tous habitant du présent lieu ou paroisse, lesquels [invités] par moi n’ont signé pour ne savoir … par mon… les soussignés et autres. Reynal, Freysselinard,…, Chastaing, curé»
(Cliquer pour agrandir la photo) « Ce quinzième du mois de mai 1678 a été baptisé Gabriel Dutreuil, âgé d’un jour, fils naturel et légitime de François Dutreuil, laboureur, et de Marie Vignard, habitant au village de Souloumagne, paroisse de St Cyprien. A été parrain Gabriel Dumeyni, du bourg d’Ayen, et marraine Guillaumette Vignard, du Pont Libre Pour les soussignés et autres. Vignard, Freysselinard, Chastaing, curé » L’église de Vars Deux grandes familles Freysselinard ont vécu à Vars. A la fin du XIXe siècle, ils forment plusieurs sous-branches dont certaines partent pour la Bretagne et surtout Paris. Au XXe siècle, 55 Freysselinard sont nés, dont 19 en France. Toutes les branches disparaissent par les hommes, sauf deux. - L'une, la mienne, a quitté le village au XIXe siècle pour s'installer successivement à Coussac-Bonneval, Objat, Saint-Léonard de Noblat et Paris (au début du XIXe siècle, François Freysselinard s'installle apparemment quelques années à Lubersac mais ses enfants continuent à naître à Vars, ainsi que le premier enfant de son fils Jean qui partira à Coussac). Cette famille, dont le surnom était Mery depuis le XVIIe siècle, avait peu d'enfants, maintenant une seule lignée de Freysselinard, qui étaient cutivateurs puis, à partir de la fin du XIX siècle marchands de vin sur deux générations et, enfin, médecins et ingénieurs. Jean Freysselinard, mon grand-père, s'installe à Paris et épouse Marie Lebrun, fille d'Albert Lebrun, en 1927. Le président du conseil Raymond Poincaré est témoin au mariage. Cette branche française compte aujourd'hui moins de dix personnes portant le nom. - L'autre, à la descendance plus nombreuse a donné de nombreuses branches, aujourd'hui éteintes par les Freysselinard, en particulier les Chatras, les Mohler, qui habitent à Paris, et les Argentins, seule branche subsistant, avec laquelle je partage le nom de Freysselinard. Le dernier Freysselinard de Vars, Joseph, beau-frère d'Alphonse Chatras, y est décédé en 1960. Ils ont porté depuis la fin du XVIIIe siècle le surnom de Marmotte. Louis Freysselinard, dernier enfant d'une famille nombreuse, quitte la France en 1887, à l'âge de 22 ans, pour l'Argentine. Il y épouse une Espagnole et y a maintenant une nombreuse descendance. La branche argentine compte aujourd'hui plus de trente personnes qui portent le nom. Vous pouvez prendre contact avec l'un de nos cousins argentins, Edgardo Freysselinard à l'adresse edfreysselinard2002@yahoo.com.ar. J’ai découvert ces cousins en 1992 à l’occasion d’un voyage professionnel en Argentine. Jusque-là, je pensais être le seul avec mes enfants à pouvoir transmettre le nom et avais seulement entendu parler, au cours de mes recherches généalogiques dans les années 80, de la possibilité que des cousins portant notre nom se trouvent dans ce pays. Par chance, j’avais fait des études d’espagnol... L'origine du nom Les noms ont souvent pour origine un nom de profession (Boucher; Vacher; (Au)berger; Vigne; Baudelaire, fabricant de sabre; Sartre, tailleur). Ils peuvent provenir également de prénoms (Pierre, Lamartine,...), ce qui est plus fréquent dans d'autres langues (comme le suffixe -ez en espagnol ou -es en portugais qui signifie fils de) ou décrivaient l'état d 'esprit du porteur (Gautier, joyeux; Boîteux, qui a bu). Les noms corréziens provenaient souvent de noms de lieu, comme Chirac. Il peut ainsi s'agir d'un Freysselinard qui, un jour, aurait quitté le hameau de Freysselines pour se rendre à Vars, où l'on trouve les premiers Freysselinard au début du XVIIe siècle. Freysselines est un joli hameau de quelques maisons, dans le cirque bien connu de Freysselines, dans les Monédières, à côté du point de vue panoramique de Suc-au-May (qui a même trois étoiles dans le guide vert). Ce hameau dépend de la commune de Chaumeil, capitale des Monédières, au-dessus de Corrèze et de Tulle, près du plateau de Millevaches, et donc beaucoup plus à l'est que Vars, à 71 km de distance. Le hameau de Freysselines J'ai consulté, à Chaumeil, les documents des concessions funéraires et, aux archives départementales, l'état civil du début du XVIIe siècle, mais aucun Freysselinard n'y apparaît. L'origine des noms est de toute façon très ancienne. Il existe aussi un Fresselines, sur la D 30, près de Crozant, au sud d'Argenton-sur-Creuse. Un généalogiste a trouvé à Chaumeil un baptême le 16 mars 1590 de Loize Terrade, fille de Pierre et Marie Farge, avec parrain Jéhan Freysselines, notaire royal à la Farge (lieu dit de Saint-Augustin). Le nom a pu provenir aussi d'un Freysse originaire de Linard. Il existe ainsi un Linard en Creuse, à 200 km de Vars, et un Linards au sud de Châteauneuf, sur la D 16. Une autre origine, plus simple, peut être la dérivation progressive à partir du nom du frêne, par attraction du nom Linard, que portent plusieurs communes en France et plusieurs familles. Les suffixes étaient en effet communs en occitan, langue de la région. Freysseline a pu se transformer progressivement en Freysselinard. Troisième origine possible: on racontait dans notre famille, en France, comme en Argentine chez nos cousins, que le nom provenait d'un Freysse qui avait épousé une Linard. Si cette histoire est vraie, elle remonterait donc au-delà de 1600. Elle peut aussi avoir été imaginée avant 1880 et être partie en Argentine... Photo de la pharmacie du médecin-pharmacien Léon Freysselinard à Saint-Léonard de Noblat (Haute-Vienne, Limousin), qu'il établira ensuite à Paris 127, faubourg du Temple |